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Trois
décés par mort violente en trois semaines, dans un
périmètre d'à peine un kilomètre carré.
La violence fait la loi dans le quartier des Alagados (les
marécages), banlieue de la cité historique et musicale
de Salvador da Bahia, au nord du Brésil.
Entre le chômage, la prostitution, la drogue, pas de répit
pour cette favella (bidonvilles).
La majorité des 5000 habitants vivent dans des palafrittas
(pilotis), suspendus au-dessus des eaux saumatre de l'estuaire de
la Baie de tous les Saints, là où se deversent les
égoûts de Salvador la moderne.
Les plus chanceux vivent sur le dur ; ils ont remblayés sous
leurs cabanes de bois à grands renforts d'ordures..
Peu à peu la population gagne sur les eaux. Près de
10 kilomètres rognés ces dix dernières années.
A tel point que l'estuaire menace de se constiper.
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