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Chypre
Avril 1999
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Texte
:
Philippe Achilleas
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La
question chypriote
La
Turquie occupe illégalement le Nord de l'île depuis 1974. Une situation
qui n'a toujours pas été résolue, et coupe l'île en deux zones ennemies.
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Chypre accède à l'indépendance en 1960. L'île comprend alors 77
% de grecophones et 18 % de turcophones. En 1974, la Grèce des Colonels
tente de s'approprier Chypre par la force. Athènes offre ainsi à
Ankara l'opportunité d'intervenir militairement sur l'île, prétextant
la protection de sa minorité. La Turquie occupe 40 % du territoire,
au nord, et chasse la population grecophone. |
En
1983, la République turque de Chypre du Nord est auto-proclamée.
L'ONU condamne aussitôt la scission. Les instances internationales
interdissent toutes relations avec l'entité. Le gouvernement de
Chypre du Sud reste la seule autorité compétente sur l'île, même
si il ne peut exercer ses pouvoirs dans la zone occupée du nord.
Une solution doit être trouvée rapidement. Car l'adhésion de Chypre
à l'union Européenne, programmée pour 2003, reste suspendue. |
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Miracle touristique
L'occupation
turque a bien failli compromettre l'activité touristique de l'île.
Les hôtels qui bordaient la célèbre baie de Famagouste ont été abandonnés
en 1974. La côte nord, enclavée au pied des montagnes regorgeant
de vestiges vénitiens, représentait aussi pour Chypre un potentiel
prometteur. |
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Le
gouvernement a pourtant réussi le pari de relancer le tourisme au
point d'en faire un élément vital de l'économie. Le secteur représente
40 % du revenu national. Le nombre de touriste dépasse les 2,5 millions.
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La
côte sud regroupe désormais cinq sites balnéaires renommés : Paphos,
Agia Napa, Limassol, Paralimni et Larnaca. Sans oublier les stations
de montagnes de Nicosie. |
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